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L’homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme ...

Toujours dans notre série sur les versets célèbres, nous nous intéressons aujourd’hui à ce passage dEphésiens chapitre 5 au verset 31, comme le titre l’indique : l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme…


Ce beau verset est souvent cité lors de mariages, ou encore par les femmes lorsqu’elles veulent revendiquer la possession de leur époux, comme pour crier « Il m’appartient ! ». Bref, ce verset est utilisé aussi souvent que les couples disent amen, peut être que j’exagère un peu.

Avant donc de dire quoi que ce soit, relisons le contexte dans lequel ce verset est utilisé.


« 22 Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; 23 car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. 24 Or, de même que l'Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses.

25 Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui-même pour elle, 26 afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, 27 afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. 28 C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. 29 Car jamais personne n'a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Eglise, 30 parce que nous sommes membres de son corps. 31 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. 32 Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l'Eglise. 33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »


Ce passage est très riche, et nous reviendrons surement dans de futurs articles sur d’autres aspects évoqués ici. Mais focalisons-nous sur notre verset.


Ce verset 31 commence par l’expression « c’est pourquoi » qui laisse donc comprendre que ce verset est une conséquence de tout ce qui est dit avant. Et qu’est ce qui est dit avant ? Que la femme doit être soumise à son mari et que le mari doit aimer sa femme comme lui-même, que l’homme et la femme sont une même chair.

Par conséquent, s’ils sont une même chair, ils sont donc appelés à s’attacher l’un à l’autre. Nous comprenons aussi le parallèle entre un époux et sa femme et la relation entre Christ et l’Eglise. Mais nous aborderons surement cet aspect dans un prochain article.


Pourquoi donc ne mentionne-t-on pas dans ce passage que chaque époux quittera son père et sa mère ? Mais uniquement l’homme ?


Tout d’abord, notons que ce verset est aussi mentionné dans le livre de la Genèse au chapitre 2, verset 24 :

22 L'Eternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. 23 Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. 24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.


Lorsque nous lisons ce passage, nous comprenons pourquoi l’homme et la femme sont considérés comme étant une seule chair, puisque c’est de la côte de l’homme que la femme a été créée. Le mot côte ici, vient de l’hébreux tsela qui signifie : côté, côte, poutre, la côte (d'un homme) / flanc (de colline, crête, etc.). Le sens premier est donc le côté, mais il est aisé de comprendre que la côte se trouve bien sur le flanc donc sur le côté du corps humain.


Je me suis souvent demandée si cela impliquait que l’homme avait une côte en moins. Dieu a-t-il fait repousser cette côte, ou est-ce que depuis ce temps il vit avec une côte en moins ? Il faudrait que je fasse mes petites recherches à ce sujet. Mais je m’égare, pardonnez mon égarement, Revenons à nos moutons, pardon, à notre verset.


Donc, nous voyons que dans le contexte de cette citation, nous devons prendre en compte le passage d’Ephésien 5 autant que celui de la Genèse.

Le but donc de toute union serait que l’homme retrouve sa côte et reforme avec elle une seule chair. Si on considère le contexte du livre de la Genèse, et c’est en écrivant que je le réalise, nous voyons bien que Dieu est Pour la monogamie. Il a en effet créé une seule Eve pour Adam et n’a pas pris deux côtes mais bien une.

Dans notre verset phare, il est aussi dit « l’homme » et « sa femme » et non et ses femmes. Ce qui nous fait penser à ce que Jésus nous dit dans Matthieu 19 : N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme 5 et qu'il dit : C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? 6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.


Mais qu’est ce que cela signifie « s’attacher à sa femme » ?


Dans l’hébreux, le verbe s’attacher est dabaq qui signifie : s'accrocher, coller, adhérer, suivre étroitement, se joindre, rattraper, saisir, rester avec, être joints ensemble


Nous retrouvons bien ici l’idée de retrouver sa côte ou son côté puisqu’il s’agit de rattraper, ou s’accrocher. Mais encore une fois, il s’agit bien de l’homme et non de la femme de qui vient cette action de poursuivre ou de s’accrocher. Si vous avez entendu notre podcast sur ilestbon2savoir, nous avons parlé du mariage juif où nous avons vu que la démarche dans le processus des fiançailles et du mariage vient premièrement de l’homme et non de la femme.


Nous comprenons donc que la femme ne devrait pas courtiser l’homme mais l’inverse. Elle a cependant la liberté d’accepter ou pas ses avances. Il est intéressant de voir comment par un seul verset, nous arrivons à aborder tout cela. Et je me retiens bien ici de ne pas développer le parallèle sur notre relation avec Christ qui mérite un article à part.


Dans le contexte d’Ephésien, le verbe « s’attacher » vient du grec proskollao qui signifie : coller à, adhérer avec, se joindre étroitement, adhérer à, se coller avec.


Même dans le grec nous retrouvons cette notion de « se coller » l’un à l’autre. Notons cependant que cela ne va pas jusqu’à la fusion. Car même dans le mariage, la femme qui doit être « soumise » (nous aborderons ce sujet un jour) à son époux, ou l’époux qui doit aimer sa femme, est responsable de ses choix, le salut de chacun est personnel et pour chacun, la parole de Dieu prime sur les désirs de l’autre.


(Je n’arrive pas à me retenir de faire ce petit commentaire : l’homme doit aimer sa femme comme Jésus aime l’Eglise ! il (Jésus) nous a aimé en premier, donc l’homme doit aimer sa femme en premier ! et c’est parce qu’il aimera sa femme en premier que celle-ci l’aimera ensuite, c’est pour cela qu’il est mentionné que la femme sera soumise ou obéiras à son mari, c’est donc une marque de respect, tandis que l’homme lui doit AIMER).


D’autres interprétations disent que s’attacher revient aussi à voir l’union du couple sexuellement, je note que en général pour parler de l’acte sexuel dans la Bible, on utilise souvent le mot « connaitre » comme dans Genèse 4 : 1 ou nous lisons : Adam connut Ève, sa femme ; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit : J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel.

Nous allons donc ici considérer uniquement le mot s’attacher dans ses sens grecs et hébreux sans y rajouter une autre signification.


J’ai également dit au début de cet article, que ce verset est souvent utilisé par les épouses qui veulent revendiquer leurs maris, pour dire « maintenant, il m’appartient ».


Dans 1 Corinthiens 7 nous lisons : 3Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. 4La femme n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est le mari ; et pareillement, le mari n'a pas autorité sur son propre corps, mais c'est la femme.


En effet, mais il est bien ici question d’appartenance, mais il s’agit du corps physique et non de notre esprit, de notre pensée. Même s’il faut idéalement avoir les mêmes aspirations en tant que couple, les mêmes valeurs aussi, nous ne nous contrôlons pas l’un et l’autre. Il faut donc comprendre les motivations derrière l’utilisation de ce verset. Aussi, s’il est utilisé pour justifier que l’homme ne doit plus rien à voir à faire avec sa famille (pères, mères, frères et sœurs), rappelons que la Bible dit de prendre soin des siens, de ses parents notamment, et ne dit pas que cela s’arrête après le mariage. La femme de même doit prendre soin des siens, de son foyer mais aussi de ses parents.


« Si quelqu'un n'a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu'un infidèle. » (1 Timothée 5: 8)


Mais je reviens à cette question : Pourquoi donc ne mentionne-t-on pas dans ce passage que chaque époux quittera son père et sa mère ? Mais uniquement l’homme ?


Premièrement, le détachement du mari (le fait de quitter ses parents) est aussi très important dans le sens où il est le chef, la tête de son foyer, il ne doit plus dépendre de ses parents affectivement ou financièrement, et cette attache montre la place importante que prend le conjoint qui doit devenir une priorité dans nos vies. La femme est donnée en mariage par son père, elle ne le quitte pas. Même si elle cesse de dépendre de ses parents, je pense que l’emphase est mise sur l’époux car l’épouse qui lui est « soumise » est sous sa protection (certains n’aimerons pas cette idée, mais elle est biblique).


7Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières. (1 Pierre 3 : 7)


Bonne réponse ? Je vais creuser la question, n’hésitez pas à me faire part de vos opinions.


Et que Dieu vous bénisse !

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