Quand j’ai faim mais je ne veux pas manger ...
- 19 mai
- 3 min de lecture
Bonjour amoureux de la Parole ! Aujourd’hui, j’ai une pensée étrange, mais bien réelle :« J’ai faim, très faim, mais je ne veux pas faire l’effort de manger. »
Ce n’est pas juste une fatigue passagère, ni une flemme quelconque. C’est plus profond. Parfois, je ressens un manque, un vide intérieur… je sais que j’ai besoin de Dieu, de Sa présence, de Sa paix. Je ressens une faim spirituelle. Et pourtant, quelque chose en moi refuse de bouger. Comme si me tourner vers Lui me demandait plus d’énergie que je n’en ai.
Et je pense que je ne suis pas la seule.
Alors j’ai commencé à y réfléchir, à laisser cette phrase résonner en moi. Et je me suis dit « Louiss, tu n’as rien écris pour ce Lundi », alors pourquoi pas parler de Faim … LOL !
Premièrement, il n’est pas mauvais d’avoir faim. Il faut comprendre que la faim, en soi, est bonne. C’est un signe de vie. C’est Dieu lui-même qui a mis en moi ce besoin, ce désir de manger. Et si nous allons plus loin, ce désir de justice, de vérité, de communion avec Lui.
« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. »(Matthieu 5 :6, LSG)
Donc non, si j’ai faim, je ne suis pas morte spirituellement... Ou alors… je suis juste une grosse fainéante, va savoir ! 😅 Si j’ai encore faim, c’est qu’il reste en moi une étincelle. C’est que mon âme cherche encore sa source. Et ça, c’est une bonne nouvelle.
Mais pourquoi je ne mange pas ?
C’est là que ça coince. Je ressens le besoin, mais je reste immobile. Pourquoi ? La réponse est multiple. Parfois, c’est de la paresse, oui. D’autres fois, c’est un découragement profond, une fatigue émotionnelle, ou même un sentiment d’indignité. J’ai l’impression que je devrais fournir un grand effort, que je dois mériter ce pain spirituel. Et du coup, je reste là, paralysée.
La Bible parle de ce comportement : « Le paresseux plonge sa main dans le plat, Et il trouve pénible de la ramener à sa bouche. » (Proverbes 26:15)
Cette image me frappe. Parce qu’elle me décrit exactement. Je suis là, la main déjà dans le plat, presque au bout du chemin, mais il reste ce tout petit effort à faire… et je n’y arrive pas.
La nourriture est prête. Mais je dois m’approcher.
Dans Ézéchiel, Dieu donne un rouleau à manger au prophète : « Fils de l’homme, nourris ton ventre, et remplis tes entrailles de ce rouleau que je te donne ! Je le mangeai, et il fut dans ma bouche doux comme du miel. »(Ézéchiel 3 :3)
La Parole est prête. Accessible. Belle. Riche. Elle m’attend. Mais elle ne s’impose pas. Elle ne saute pas dans ma bouche. C’est à moi de tendre la main, d’ouvrir ma bouche, de laisser Dieu me nourrir.
Et ce geste simple, ouvrir ma Bible, dire un mot de prière, chanter un cantique ; devient un acte de foi.
Choisir de manger, même sans appétit
Ce que j’ai compris aussi, c’est que je n’ai pas besoin d’attendre l’envie. Je dois choisir. Comme quand je sais que mon corps a besoin de nourriture même si je n’ai pas faim, je peux décider de nourrir mon âme, même si je n’en ai pas « envie ».
« Réveille-toi, toi qui dors, Relève-toi d’entre les morts, Et Christ t’éclairera. »(Éphésiens 5:14, je sors un peu le verset de son contexte lol) C’est un réveil volontaire. Un pas dans l’obéissance. Et souvent, c’est après avoir fait ce petit pas que la force revient. L’envie revient. La faim s’intensifie… mais cette fois, accompagnée d’un appétit renouvelé pour les choses de Dieu.
Aujourd’hui, je fais un petit pas
Je ne vais pas attendre de me sentir super inspirée. Je vais commencer petit. Lire un verset. Dire « merci » à Dieu. Écouter une louange. M’asseoir avec Lui, même sans mots. Parce que c’est ça, manger. C’est laisser mon âme se reconnecter à la source.
Et je te le dis aussi, si tu vis la même chose : commence petit. Une bouchée. Un mot. Un silence offert à Dieu. Et laisse-Le te rassasier.
« Goûtez et voyez combien l’Éternel est bon ! Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge ! »(Psaume 34 :9)
Oui, j’ai faim. Et parfois je n’ai pas envie de manger. Mais aujourd’hui, je choisis de faire un pas. Parce que Dieu a dressé une table pour moi. Parce qu’il m’attend. Et parce que Sa nourriture est douce comme du miel, même quand je l’ai oubliée.
Je ne veux pas rester spectatrice de ma propre sécheresse spirituelle. Je veux goûter à nouveau, et vivre… et d’ailleurs j’ai réellement faim et m’en vais prendre mon repas de midi lol.
Que Dieu vous bénisse !
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