La Confession

Lorsque j’étais catholique, la seule notion que j’avais de la confession était de dire à voix haute mes péchés, d’en parler à un prêtre. Je me rappelle encore qu’avant mon baptême, je devais avoir une dizaine d’années, je devais me mettre à genoux dans un lieu clos et derrière une sorte de barrière il y avait un prêtre qui attendait que je confesse mes péchés.

Je me rappelle surtout ma confusion, mon tâtonnement, non pas que j’étais une sainte, mais je ne savais pas par où commencer. Je confessai alors ce que je pensais être normal ou naturel pour tout être humain : « je demande pardon à Dieu parce que j’ai menti à mes parents, j’ai été méchante avec ma sœur etc. ». De cette première expérience je n’avais retiré que de l’embarras et rien d’autre. Je n’en étais pas ressortie transformée.

Lorsque je suis née de nouveau cependant, j’ai confessé, seule devant Dieu, mes péchés. Même ceux que je pensais ne pas en être. C’était surréel. C’était comme si dans mon esprit défilaient des souvenirs que j’avais moi-même oubliés. Je suis ressortie de cette expérience non pas embarrassée, mais libérée, rafraichie et nouvelle.

C’est de ce genre de confession que la Bible nous parle. Elle ne nous demande pas de confesser nos péchés à des hommes, mais plutôt de les faire connaitre à Dieu pour en être libérés. Oui Dieu sait ce que nous avons fait avant même que nous lui disions, mais confesser de notre propre bouche a un effet rédempteur, salvateur, qui montre que nous reconnaissons devant Dieu nos torts et que nous avons besoin de sa grâce dans nos vies.

Le psaume 32 nous montre clairement qu’il est primordial que nous confessions à Dieu nos péchés.

1 Maskil (cantique) de David. Heureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert ! 2 Heureux l'homme à qui l'Éternel n'impute pas l'iniquité, et dans l'esprit duquel il n'y a point de fraude ! 3 Quand je me suis tu, mes os se sont consumés, et je gémissais tout le jour. 4 Car, jour et nuit, ta main s'appesantissait sur moi ; ma vigueur se changeait en une sécheresse d'été. Sélah (pause). 5 Je t'ai fait connaître mon péché, et je ne t'ai point caché mon iniquité. J'ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et tu as ôté la peine de mon péché. (Sélah.)

Ce passage nous montre bien que la confession a un effet libérateur. Garder en nous nos iniquités nous meurtri l’âme et nous souille, nous consume. Dieu ne nous demande jamais de faire des choses en vain, il a toujours une raison, et cette raison est souvent pour « notre bien ». Lui, connait nos péchés, mais les lui confesser nous permet de nous en décharger.

Certains diront que la confession à un prêtre, comme dans le model catholique n’est pas un mal. Le problème avec ce concept c’est que le prêtre prend la place de Dieu. On pense que si nous parlons au prêtre, nos péchés nous seront pardonnés alors que seul Dieu pardonne.

La Bible dit dans Jacques 5 :16 : “ Confessez vos fautes les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris ; car la prière fervente du juste a une grande efficacité ’’.

Confesser les uns aux autres et non a des personnes en particulier. Nous devons discerner évidemment les personnes à qui nous pouvons nous confier, mais il n’est nulle part écrit de confier ses péchés uniquement à des hommes d’églises. Entre chrétiens, nous pouvons confesser nos péchés les uns aux autres, nous soutenir et prier ensemble.

Dans Actes 19 au verset 18 nous lisons : “Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait’’.

Il s’agit en effet de confessions publiques. Le verset 19 nous met dans le contexte : “Et un grand nombre de ceux qui avaient exercé des sorcelleries, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde ; et quand on en eut calculé le prix, on le trouva de cinquante mille pièces d'argent. 20 Ainsi la parole du Seigneur se répandait, et devenait de plus en plus efficace’’.

Ces confessions étaient donc des formes de témoignages et se faisaient devant tout le monde et non devant une ou des personnes en particulier. Nous sommes tous prêtres dans la nouvelle alliance comme nous le dit le verset 5 de 1 Pierre au chapitre 2 : “Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ. ’’.

Dans 1 Jean au premier chapitre il est écrit : “ 8 Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n'est point en nous. 9 Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. 10 Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous le faisons menteur, et sa parole n'est point en nous. ’’.

Nous comprenons bien que c’est à Dieu que nous devons confesser nos péchés. Cette confession ne se fait pas une seule fois au début de notre vie chrétienne, mais tous les jours lorsque nous nous adressons à notre père, lors de nos prières, comme Jésus nous a montré l’exemple dans la prière du « Notre père » (Matthieu 6 : 12), nous devons demander à Dieu de nous pardonner nos péchés car même si nous ne péchons pas volontairement, nous sommes humains et donc soumis à une chair pécheresse.

Le seigneur nous dit dans Esaïe 43 : 25, “ C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi, Et je ne me souviendrai Plus de tes péchés. ’’, seul Dieu peut nous pardonner, alors c’est à lui que nous devons adresser nos confessions, qu’elles soient faites en public ou en privé, c’est devant sa face que nous nous repentons.

Que Dieu vous bénisse !