Quand la Nourriture Révèle le Spirituel
- 13 janv.
- 4 min de lecture
Bonjour, amoureux de la Parole !
Je sais que de nombreux chrétiens entrent ou sont déjà dans des périodes de jeûne, en ce début d’année, ou peut-être en avez-vous fait en fin d’année. Qui dit jeûne, dit privation de nourriture. Je ne sais pas pour vous, mais avant de commencer un jeûne, mon esprit semble soudain être obsédé par toutes sortes de plats. Je me mets à penser à manger plus que d’habitude. Et d’ailleurs, même mes lectures font que je me focalise sur tout ce qui est comestible lol. C’est en écoutant le livre de la Genèse, que m’est venue cette envie d’écrire sur la nourriture, car les histories de Jacob et Esaü puis de Rachel et Léa m’ont interpellée.
Saviez-vous que la chute de l’humanité a commencé… par une bouchée ? Mais oui vous le savez …. Humm
Une simple action, celle de manger le fruit défendu, a bouleversé l’histoire du monde. Un plaisir éphémère, celui de goûter à ce que Dieu avait interdit, a ouvert la porte au péché, à la souffrance, et à la séparation entre l’homme et son Créateur. Depuis cet instant, la nourriture occupe une place particulière dans les Écritures, allant bien au-delà de son rôle nourricier. Elle devient un langage symbolique, une porte vers des réalités spirituelles profondes.
« Voici, je vais mourir ; à quoi me sert ce droit d’aînesse ? » (Genèse 25 :32)
Ce sont ici les paroles d’Esaü a son frère Jacob lorsqu’il lui cède son droit d’aînesse.
(Genèse 25 :29-34)
Ésaü, l’aîné des fils d’Isaac, rentre affamé de la chasse. Son frère Jacob, fin stratège, en profite pour lui proposer un marché inattendu : un simple plat de lentilles contre son droit d’aînesse, ce privilège spirituel si précieux dans la culture de l’époque. Et pourtant, poussé par l’urgence de son ventre vide, Ésaü cède.
Cet épisode n’est pas qu’un simple échange ; c’est un miroir de nos propres luttes spirituelles. Comme Ésaü, nous sommes souvent tentés par l’éphémère : le confort, le plaisir ou le besoin immédiat. Et pourtant, ce choix peut nous coûter ce qui a une valeur éternelle. Jacob, bien que manipulatif dans ce récit, illustre une quête pour quelque chose de plus grand : les bénédictions spirituelles promises par Dieu.
Ne sommes-nous pas parfois comme Ésaü, troquant les promesses divines pour des choses passagères ? Hummm… Introspection ….
Rachel, Léa et les pommes d’amour
(Genèse 30 :14-17)
Les « pommes d’amour » mentionnées dans ce récit ne sont pas les pommes rouges enrobées de sucre que nous connaissons, mais des mandragores, des plantes réputées dans l’Antiquité pour leurs vertus aphrodisiaques et leur lien avec la fertilité. Lorsque Ruben, le fils de Léa, en trouve dans un champ, Rachel les convoite, car elle espère que ces fruits pourront lui permettre de concevoir un enfant.
Rachel propose alors un étrange marché : en échange des mandragores, elle cède à Léa une nuit avec Jacob. Résultat ?
« Dieu exauça Léa ; elle devint enceinte. » (Genèse 30 :17)
Cet épisode montre que la nourriture, bien qu’en apparence anodine, peut devenir un vecteur d’espoir, un objet de négociation, ou même un symbole d’intervention divine. Les mandragores ne sont pas magiques, mais elles deviennent le point de départ d’un changement providentiel dans la vie de Rachel et Léa.
Et vous, qu’est-ce que Dieu pourrait transformer dans votre vie à travers un acte simple ou une prière sincère ?
Les Écritures regorgent d’exemples où la nourriture devient un signe, un miracle ou un rappel de la grâce divine, par exemple:
La manne dans le désert (Exode 16 :4-35)
Élie et le gâteau miraculeux (1 Rois 19 :5-8)
Le festin du fils prodigue (Luc 15 :23-24)
Mais parlons de La Sainte Cène : Quand la nourriture devient l’ultime alliance
(Matthieu 26 :26-29 ; Luc 22 :19-20)
C’est lors de la Sainte Cène, ce dernier repas partagé avec ses disciples, que Jésus donne à la nourriture son sens spirituel le plus profond. Prenant du pain, Il dit :
« Prenez, mangez, ceci est mon corps. » (Matthieu 26 :26)
Puis, prenant la coupe de vin, Il ajoute :
« Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés. » (Matthieu 26 :28)
Dans ce repas, la nourriture devient un symbole de l’alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et les hommes. Le pain représente son corps offert en sacrifice, et le vin, son sang versé pour la rémission des péchés. À travers ce repas, Jésus montre que ce qui est quotidien (manger et boire) peut devenir un acte spirituel puissant.
De la chute dans le Jardin d’Éden à la Sainte Cène, en passant par les mandragores, la manne et les festins bibliques, la nourriture dans la Bible nous rappelle constamment une vérité essentielle : elle est bien plus qu’un besoin physique. Elle devient un langage spirituel, un symbole des choix que nous faisons, des bénédictions que nous recevons, et de l’amour de Dieu pour l’humanité.
Si dans la pensée de Dieu la Nourriture est synonyme de force, d’encouragement et de réconfort, elle peut aussi être utilisée par le malin pour nous dépouiller de nos bénédictions, comme le serpent a trompé Eve par un fruit et Jacob son frère par un plat de lentilles. Chaque jour, le malin nous tente, et même si nous devons donner à la nourriture sa place, rappelons nous que le Pain dont nous avons le plus besoin est Jésus.
Jean 6:33-35
« Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce pain. Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Que Dieu vous bénisse !
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